SudAfriquie

En Afrique du Sud, on passe son temps à croire qu'on est en Europe et à constater qu'on est en Afrique.

28 août 2005

ashes to ashes


L'ancien vice président Jacob Zuma a été destitué parce qu'il était accusé de corruption. Il aurait accepté un million de rands (environ 120 000 €) pour favoriser un contrat avec Thales (c'est du propre, une compagnie française ! ). Plutôt correct, donc.
Le problème, c'est que cette situation met à jour les divisions au sein de l'ANC entre l'aile gauche (et populiste), menée par les communistes et la centrale syndicale Cosatu, et l'aile centre-droit menée par Mbeki, le président. Rappellons que l'ANC a eu 70% des voix aux dernières élections et est toujours apparue comme un parti centralisé et unanime. Dans ce pays où cohabitent des dirigeants formés dans les universités moscovites et une économie (ultra-)libérale, l'émergence d'un courant de gauche légitime puisqu'issu de l'ANC, ne se fait pas sans vague.
Donc, des rumeurs courent. En particulier celle d'un complot de Zuma contre Mbeki. Mbeki lache sa police anti-corruption sur Zuma, Zuma lache le Cosatu sur Mbeki. Tout ça sur fond d'opposition entre xhozas (Mbeki) et Zulus (Zuma), jamais bien loin dans les esprits.
Curieusement, le siège de l'ANC a brulé la nuit dernière. Mbeki est président de l'ANC, Zuma en est toujours vice-président.
Ca commence à être aussi compliqué que l'affaire Pelat !